Restitution 3D - Fort La Pointe, Fouras
Localisation
Le fort est situé dans la commune de Fouras, en Charente-Maritime, à l'embouchure de la Charente, sur la rive droite du fleuve. Monument historique (inscription MH à l'inventaire supplémentaire en 2002), il est propriété privée et se visite sur réservation ; il peut également être privatisé.
Historique
Localisé au lieu-dit la pointe-de-la-terre, qui lui a donné son nom, le fort de La Pointe est édifié en 1672 par l'ingénieur La Favolière. Il s'agit alors d'une batterie en forme de V composée d'embrasures pour une quinzaine de canons. Mais l'ouvrage, mal entretenu, menace de ruine.
Entre 1724 et 1743, une batterie curviligne succède à la batterie en V. Elle possède alors embrasures et barbettes. Protégé par une douve imparfaite, un petit bâtiment destiné au logement du gardien fait office de réduit pour la garnison en temps de conflit. |
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Le fort actuel ne ressemble plus à celui du XVIIIe siècle, si ce n'est qu'il possède toujours sa batterie, modifiée au XIXe siècle pour accueillir l'artillerie rayée. Une caserne plus spacieuse a laissé place au bâtiment originel. La gorge est désormais protégée par deux bastions maçonnés et un fossé en eau.
Éléments de fortification
La batterie curviligne
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Le plan en demi-cercle de la batterie a un diamètre de 130 mètres. Quant à l'escarpe, elle n'a qu'une hauteur de 5,60 mètres. Au XVIIIe siècle, seules huit embrasures de tir avaient été aménagées dans le parapet. La majorité de la batterie ne permettait donc que le tir à barbette, rendant la place vulnérable si jamais un vaisseau ennemi venait à engager le combat.
Cette curiosité peut s'expliquer du fait qu'une flotte ennemie n'avait quasiment aucune chance de se présenter à l'embouchure de la Charente, en raison de la présence de plusieurs grosses fortifications littorales qui barraient l'accès au pertuis d'Antioche. Ainsi le fort La Pointe n'avait qu'un petit rôle dissuasif. Voilà pourquoi bon nombre de rapports militaires au cours des temps font état d'un fort peu entretenu : son utilité était quasi nulle. Pour preuve, son accès n'était aucunement défendu côté terre. D'ailleurs l'envasement récurrent de sa batterie lui valu même le surnom de fort Vasou.
Cette curiosité peut s'expliquer du fait qu'une flotte ennemie n'avait quasiment aucune chance de se présenter à l'embouchure de la Charente, en raison de la présence de plusieurs grosses fortifications littorales qui barraient l'accès au pertuis d'Antioche. Ainsi le fort La Pointe n'avait qu'un petit rôle dissuasif. Voilà pourquoi bon nombre de rapports militaires au cours des temps font état d'un fort peu entretenu : son utilité était quasi nulle. Pour preuve, son accès n'était aucunement défendu côté terre. D'ailleurs l'envasement récurrent de sa batterie lui valu même le surnom de fort Vasou.
Le réduit
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Édifice aujourd'hui disparu, le réduit était bâti sur un îlot protégé par une défense hydraulique. Les hommes y prenaient leurs quartiers en temps de guerre ; en temps de paix seul un gardien y logeait.
L'agencement intérieur se divisait en quatre pièces, mais aucun des documents jusque-là consultés ne permet de déterminer la destination de chacune d'elles. Seule certitude, la pièce chauffée par une cheminée, qui devait certainement être la chambre du gardien (et de l'officier en temps de guerre).
L'agencement intérieur se divisait en quatre pièces, mais aucun des documents jusque-là consultés ne permet de déterminer la destination de chacune d'elles. Seule certitude, la pièce chauffée par une cheminée, qui devait certainement être la chambre du gardien (et de l'officier en temps de guerre).